A l’origine, sans s’être concertées, les deux amies s’étaient trouvées naturellement à peindre et dessiner sur un même motif. C’est de ce hasard qu’a pris forme dans leur esprit, l’idée d’un projet commun, à savoir travailler pendant une année sur la presqu’île, en épuiser le sujet, et retranscrire l’amour partagé pour le site naturel de cette pointe rocheuse à la végétation aride.
Après une exposition initiale retraçant les six premiers mois de travail, commencé pendant l’été 2021, ce deuxième volet clôture le projet « Un an autour du Gaou », un travail in situ d’observation et d’interprétation du relief et de la végétation caractéristiques du lieu.
Si nous retrouvons deux regards et deux expressions, leurs pièces, pourtant différentes, s’harmonisent à merveille grâce à un agencement bien formalisé. Les contrastes violents entre ombre et lumière, minéral et végétal, entre la fluidité de l’eau et l’immobilité radicale du rocher, entre le fini et l’infini, ont frappé leur imagination. Le tour de l’île parcouru, leurs œuvres (fusains, pastels et huiles) sont couchées sur le papier, brossées sur la toile. L’essentiel de leurs créations résulte d’un travail sur le motif, chose de plus en plus rare chez les artistes actuels, démarche qui a amené les deux amies entre sentiers escarpés et « crapahutage » hasardeux dans les rochers…
Cette exposition « Gaou 2 » est la suite d’un projet pictural et graphique initié par les artistes Roseline Lecocq et Patricia Vasseur , l’année dernière, sur le site du Gaou. Un travail in situ d’observation et d’interprétation du relief et de la végétation caractéristique du lieu.
𝗥𝗼𝘀𝗲𝗹𝗶𝗻𝗲 𝗟𝗲𝗰𝗼𝗰𝗾 est une artiste polyvalente, qui a débuté par l’aquarelle en 1987, avant de s’inscrire aux Beaux-Arts de la Seyne.Pendant une quinzaine d’années, elle a approfondi le dessin académique, le graphisme, les couleurs et la gravure. Sa participation à divers concours lui a permis d’obtenir plusieurs prix,
notamment en aquarelle et techniques mixtes. Si dans l’exposition de l’année dernière, Roseline Lecocq avait essentiellement exploité la technique du fusain, style où elle avait développé le dessin en extérieur sur le motif, l’artiste a introduit cette fois-ci de la couleur, avec un mélange de diverses techniques…