Isabelle Becker a décidé de ne pas décider, de ne pas décider de prime abord de ce qu’elle allait dessiner, peindre. Ce n’est pas une lâcheté, pas une facilité, puisqu’elle travaillera sous la contrainte : la contrainte des taches dont elle couvre ses papiers, taches d’encre ou de café, quand elle les prépare avant de commencer vraiment à travailler.
Les taches de café sont apparues dans mon travail depuis une quinzaine d’années. Au départ, il s’agissait de ce café noir sans sucre pris à un comptoir dont je versais le fond de tasse sur une page de mon carnet de croquis. Dans cette tache je découvrais un dessin…
Les outils qu’elle utilise pour dessiner sont des pinceaux, le « Rotring », mais aussi son corps puisqu’elle ajoute des empreintes aux taches d’encre(s).
« Pour tacher mon support, je fais appel à de l’encre de Chine, de la peinture acrylique, des encres colorées, des teintures naturelles végétales récupérées et aussi fabriquées. »