
« Par mon travail, je cherche à tisser des liens entre l’étoffe, la sculpture, la peinture.
C’est une expression à plusieurs voies qui parle de la matière comme objet sensuel où tout se
fond, se mélange et se transforme : d’ étoffe au volume, du volume à la peinture.
Ni tapissière, ni sculptrice, ni peintre ; je suis toutes ces plasticiennes à la fois et je joue de ces
matières pour chercher ma vérité.
Mon approche s’ancre dans une réflexion sur le féminin à travers l’usage de matériaux
traditionnellement attachés à la sphère domestique : le textile (la couture), la toile cirée (la
cuisine).
Ces pratiques transmises de mère en fille deviennent terrain de contestation et de réinvention.
À l’origine de mon parcours, il y eut ma thèse d’arts plastiques à Paris 1 Panthéon Sorbonne,
qui portait sur l’étude du Cantiques des Cantiques (poème Biblique célébrant les noces du Roi
Salomon et la fille du Pharaon d’Égypte) et qui entrait en résonance avec mon propre mariage
et ma robe de mariée.
Ainsi s’est ouverte la voie d’une interrogation plastique et symbolique du tissage et de la
matière.
L’acte du tissage et son résultat le tissu témoignent d’un travail de liaison évoquant toute activité
où ce qui était séparé se trouve rassemblé.
Par l’entrecroisement des fils de chaîne et de trame, le tissage devient métaphore et langage ;
symbole de toute relation étroite et intense entre deux individus, deux images, deux mots.
Aujourd’hui l’introduction de nouvelles matières sur mes sculptures en fibre de verre et résine,
Loups et Copines, prolonge et complète cette recherche. »
Texte court:
« Entre textile, peinture et sculpture, mon travail explore la matière comme espace de
transformation. De l’étoffe au volume, des sculptures à la peinture, je cherche une vérité intime
où s’entrelacent sensualité et mémoire. »
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