Alain Sauvan

GAOU / 0,051 Kms²

Si vous vous contentez de voir ce qui est évident, vous ne verrez rien (Ruth Bernard)

La représentation du paysage passe depuis plus de deux siècles par son artialisation, ce qui a complètement changé la perception que l’on en a. (D)écrire un paysage.
Dans le cas du Gaou on peut facilement imaginer qu’il représentait alors un lieu inhospitalier, battu par le vent et les vagues, dangereux pour la navigation par ses prolongements en mer sous forme de hauts fonds. Un lieu puissant, craint et respecté. En tout cas très loin de la « sauvagerie idyllique » qu’il représente aujourd’hui.
Il faut dire que l’on est sur le champ de bataille des quatre éléments. Le feu des volcans a engendré la roche que l’eau et le vent tentent de faire disparaître.
Mais il ne s’agit pas là de notre échelle de temps.
Ce qui est à notre échelle en revanche c’est la taille du lieu, restreinte. Quand on fait, comme l’on dit, le tour du Gaou, il nous en reste une perception globale malgré la forte disparité entre le côté large et le côté lagune. De cette tension naît l’identité et la force du lieu.
Vivant au Brusc depuis une quinzaine d’années, Alain Sauvan l’a fait quelques fois le tour du Gaou.
Une pratique longue et régulière pour oublier l’évidence et en représenter tous les aspects.
Cela a toujours été sa démarche.